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La professeure Maryam Tabrizian reçoit une bourse destinée aux Projets de recherche concertée sur la santé

Une équipe multidisciplinaire met au point un procédé novateur de régénération osseuse pour traiter les blessures aux os qui ne guérissent pas.
Publié: 9 August 2019

La professeure Maryam Tabrizian et son équipe multidisciplinaire, composée des professeurs Reggie Hamdy, Monzur Murshed, Bettina Willie (Hôpitaux Shriners pour enfants) et de Vahab Soleimani (Institut de recherche Lady Davis) se sont vus octroyer du financement de la part des trois grands conseils canadiens de subvention, soit les Instituts de recherche en santé du Canada, le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada, et le Conseil de recherches en sciences humaines. Grâce aux 767 184 $ qu’ils recevront sur trois ans, les chercheurs pourront continuer de mettre au point une solution novatrice et non invasive de régénération osseuse.

À l’Université de Montréal, Mme Mélanie Joly, ministre du Tourisme, des Langues officielles et de la Francophonie, a annoncé un investissement de près de 25 M$ dans 29 projets de recherche partout au pays. Les projets choisis mettent tous à profit les dernières avancées technologiques pour améliorer le diagnostic, le traitement et la qualité de vie des patients. La ministre Joly a fait cette annonce au nom de Mme Ginette Petitpas Taylor, ministre de la Santé.

« Nous avons la chance, au Canada, de compter parmi nous certains des penseurs les plus avant-gardistes du monde en sciences humaines et naturelles, en génie et en sciences sociales, a déclaré la ministre.Le gouvernement du Canada est fier de vous soutenir alors que vous repoussez les limites de la technologie dans le but d’améliorer notre santé collective. »

« La recherche collaborative en santé et en biosciences, qui profite de l’apport de l’industrie, du gouvernement et des patients eux-mêmes, accélère la création et le transfert d’innovations destinées à améliorer la santé des Canadiens, dit Martha Crago, vice-principale à la recherche et à l’innovation. McGill remercie le gouvernement du Canada pour son investissement dans ce projet, qui saura renforcer la mobilisation en recherche par l’entremise de partenariats significatifs. »

Experte en médecine régénératrice et en nanomédecine, Maryam Tabrizian, rattachée à la fois au Département de bio-ingénierie de la Faculté d’ingénierie et au Département de génie biomédical de la Faculté de médecine ainsi qu’à la Faculté de médecine dentaire, dirigera l’équipe dans sa recherche sur les défauts osseux de taille critique, des blessures aux os qui ne peuvent guérir. Celles-ci sont provoquées par des traumas, l’ablation de tumeurs, des anomalies du développement ou des infections. Or, les méthodes de traitement habituelles requièrent souvent de nombreuses interventions chirurgicales, ce qui augmente le risque de complications, le coût des opérations et la longueur des séjours à l’hôpital. Ces défauts osseux sont à l’origine de 150 000 à 200 000 hospitalisations par année au Canada et coûtent annuellement entre 12 et 18 millions de dollars.

Mme Tabrizian travaille à la conception d’une toute nouvelle méthode thérapeutique pour le traitement des défauts osseux de taille critique : une éponge de chitosane injectable qui faciliterait le processus de guérison tout en ne nécessitant qu’une intervention chirurgicale minime. L’éponge, avant de se biodégrader naturellement en quelques semaines, crée une sorte d’échafaudage 3D pour soutenir les cellules régénératrices des os qui réparent le squelette. Les premiers résultats sur des modèles animaux sont suffisamment prometteurs pour laisser entrevoir le passage à des essais cliniques, le but étant d’intégrer cette intervention thérapeutique novatrice aux pratiques cliniques.

Mme Tabrizian avait déjà reçu du financement de l’initiative Projets de recherche concertée sur la santé (2014-2018) de la part du gouvernement du Canada pour ce même projet; elle a récemment obtenu une subvention des Instituts de recherche en santé du Canada (2019-2024) d’une valeur de 707 600 $, qui lui permettra d’aller plus loin dans la conception de biomatériaux destinés à la médecine régénératrice.

À propos de l’Université McGill

Fondée à Montréal, au Québec, en 1821, l’Université McGill est l’une des principales universités canadiennes. McGill compte deux campus, 11 facultés, 13 écoles professionnelles, 300 programmes d’études et au-delà de 40 000 étudiants, dont plus de 10 400 aux cycles supérieurs. McGill accueille des étudiants originaires d’environ 150 pays, ses 12 500 étudiants étrangers représentant 30 pour cent de sa population étudiante. Environ 20 pour cent des étudiants de McGill indiquent que leur langue maternelle est le français.

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